L'Ananas
   L’histoire de l’ananas commence en 1493, lors du second voyage de Christophe Colomb vers le Nouveau Monde, le 4 Novembre, il débarqua avec son équipage sur une île montagneuse, la Guadeloupe ; selon la légende, ils y découvrirent, dans un village indien, des plantations d’ananas " dont l’odeur et le parfum les étonnèrent et les ravirent ", ce fut, à priori, le premier contact d’Européens avec l’ananas, ce fruit, qui leur paru exotique, constituait pour les autochtones un des aliments de base avec les ignames, le manioc, les patates douces et quelques légumes.

A l’époque, l’ananas était très largement répandu dans toute l’Amérique Tropicale et il pourrait avoir pour origine la haute vallée de l’Orénoque et du Parana.

Son nom serrait un dérivé du langage des Indiens Guaranis, dans lequel " a " signifie fruit (en général) et " nana ", excellent.

Très vite, la dissémination de l’ananas dans le monde suit l’ouverture des grandes voies maritimes par les Portugais. L’ananas est signalé à Sainte Hélène en 1505, en Chine en 1518 et à Madagascar en 1548. Dès le XVIIème siècle, on le trouve dans la plus part des pays tropicaux .
 
Si les premières présentations de l’ananas en Europe remontent à 1535, où on l’exhiba en Espagne, il fait encore figure de rareté au XVI et XVIIème siècle en France où il est importé par les Portugais. Rapidement, l’ananas bénéficie de la culture sous serre : les premiers fruits mûris par ce procédé furent présentés à Louis XV en 1733, et la culture s’étendit au point qu’on en vendait des quantités importantes sur les marchés publics. Toutefois, à la fin du XIXème siècle, cette production de serre commençait déjà à être sérieusement concurrencée par les importations de fruits venus d’Outre Mer.

Cultivé à grande échelle, d’abord en Amérique du Sud, l’ananas s’est par la suite développé aux Iles Hawaii, à Formose, aux Philippines et en Australie. En Afrique, il s’est implanté dans le Sud à la fin du XIXème siècle, puis dans des zones plus proches de l’Equateur et tout particulièrement en Côte d’Ivoire. La production encore faible dans les années 1950 a connu son véritable essor à partir des années 1970, avec une progression remarquable tant pour l’ananas destiné à la conserverie, que pour celui exporté frais.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire produit environ 180 000 tonnes d’ananas par an et se positionne comme le premier fournisseur européen.

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Comment découper l'ananas