Le Champagne
La méthode de la prise de mousse est généralement rattachée au nom de Dom Pérignon, génie gustatif du XVIIIe siècle, qui réalisa les premiers vins « tumultueux », emprisonnés dans des bouteilles épaisses, aptes à résister à des pressions de quelques 6kg. Elle consiste à additionner au vin tranquille obtenu après de subtils coupages et assemblages une liqueur de tirage dont la dose de sucre est définie selon le type de produit que l'on désire, et d'un levain de levures sélectionnées. Le vin est immédiatement embouteillé et mis en cave à une température de 10 à 12°.
Une seconde fermentation alcoolique va s'effectuer. Elle durera des mois, et maintiendra le gaz carbonique sous pression dans les bouteilles qui sont alors posées sur des pupitres, dont l'invention est attribuée à la Veuve Cliquot, qui permettent de varier à l'infini la position des bouteilles.
Commence alors l'opération de remuage qui consiste à incliner et à tourner les bouteilles. Certains spécialistes manipulaient quelques 30 000 et 40 000 bouteilles par jour (aujourd'hui, ce sont surtout des gyropalettes automatiques qui le font…) ! Quand le dépôt est rassemblé vers le goulot, il est expulsé à basse température. A la place des centilitres de liquide dégorgés (de 4 à 8), on rajoute une liqueur d'expédition , constituée de Vins vieux et de sucre dont la dose varie selon le type de mousseux recherché : brut, sec, … Et les bouteilles sont rebouchées définitivement. A noter que cette méthode champenoise est une forme de Vinification qui ne ressemble à aucune autre puisque les opérations de coupage et de chaptalisation sont les déterminants d'une production de qualité.
Boisson sobre et luxueuse ŕ la fois...