Qu'est ce que c'est?
-Notre pastis (un mot qui signifie tout à la fois mélange et confusion en occitan) existe car c'était le substitut à l'Absinthe (la fée verte), car celle-ci était devenue devenue illégale. (Voir notre dossier sur l'Absinthe).
D'où vient il?
-Les Romains buvaient du "Vin d'anis" où se mêlaient jus de la treille et plantes aromatiques.
- Au Moyen Age, et jusqu'au 18ème siècle, "Piments" de Montpellier et autres vins d'armoises, d'absinthe ou d'épices étaient appréciés des connaisseurs.
-Mais c'est véritablement aux 18ème et 19ème siècles que les cargaisons d'épices et d'anis étoilé, en provenance de Chine, permettront de préparer des boissons au goût anisé et à base d'alcool, qui se retrouveront tout autour de la Méditerranée.
-Préparées à partir d'anis étoilé ou d'anis vert, ces boissons ont pour nom anisette (Afrique du Nord) raki (Turquie) arak ( Liban, Syrie,) ouzo (Grèce) anis (Espagne) sambucca (Italie) et elles ont perduré jusqu'à aujourd'hui.
Pendant la deuxième guerre mondiale et sous l'occupation, la fabrication du pastis fut interdite, pour deux raisons, la première, d'ordre moral, car le régime de Vichy voyait dans l'alcool la cause des défaites françaises, la seconde, plus prosaïque, qui tenait au fait que tout l'alcool disponible était, de toute manière, réquisitionné par les Allemands.
La loi d'interdiction de 1940 ne fut finalement abrogée qu'en 1951 et, de nouveau, le pastis put alors afficher une teneur en alcool de 45°.
Comme la loi de 1915 avait condamné tout à la fois l'absinthe et ce qu'on appelait les similaires de l'absinthe, sans que ces derniers soient d'ailleurs très bien définis, il fallut, en fait, attendre qu'une réglementation établisse ce qui était permis et ce qui ne l'était pas ! La réglementation de 1920 y pourvut, les obligations les plus importantes étant désormais que le degré d'alcool ne dépasse pas 30 ° (contre 72° pour l'absinthe dans ses beau jours) et que la teneur en sucre atteigne au minimum 10 grammes par litre et par degré d'alcool.
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En ce qui concernait les composants du mélange ainsi proposé, la boisson anisée nouvelle mode pouvait, bien sûr, contenir de l'essence d'anis mais plus d'essence d'absinthe. Il faut reconnaître que le résultat n'était pas à la hauteur de l'attente des consommateurs et devant les critiques, une loi de 1922 autorisa une remontée du degré d'alcool à 40°, ce qui améliora quelque peu le goût, grâce à une meilleure intégration des essences de plantes.