Généralités
L'Alcool
Effets sur l'organisme
(Source "quid")
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Quelle que soit la forme sous laquelle on l'absorbe, et contrairement aux préjugés répandus, l'alcool ne réchauffe pas durablement, ne donne pas de forces, n'est pas un aliment nécessaire à la croissance et au fonctionnement de l'organisme, n'est pas " bon pour le cœur et les vaisseaux ", n'est pas indispensable à la vie, ne désaltère pas (il augmente le volume des urines et donne soif), ne donne pas d'appétit et n'aide pas à digérer. Seule l'eau est nécessaire à la vie. |
Intoxication. Aiguë (ou ivresse) : après une ingestion massive d'alcool, caractérisée par un état d'excitation psychique et d'incoordination motrice. L'ivresse passe par 3 phases avant d'aboutir au coma qui peut être mortel (alcoolémie supérieure à 5 g/l). Chronique : peut n'avoir jamais été précédée ou accompagnée d'intoxication aiguë.
Effets. Sur l'appareil digestif : l'alcool agresse les muqueuses (œsophage, estomac, intestin), provoque une sensation de brûlure (signe d'inflammation pouvant conduire à l'ulcère et au cancer). Poison violent du foie (il provoque la dégénérescence des cellules conduisant à la cirrhose presque toujours mortelle). Il perturbe la digestion (mauvaise assimilation de certains aliments, diminution d'appétit, déséquilibre nutritionnel avec au début surcharge de poids).
Cirrhoses : taux de mortalité pour 100 000 hab. (en 1992)
Portugal : hommes 51 (femmes 19,9)
Italie : 49,5 (19,5)
Espagne : 32,3 (13,2)
France : 21,7 (8,8)
Suisse : 21 (6,6)
Belgique : 16,7 (10)
G.-B. : 3,8 (3,5)
Sur le système nerveux : troubles des réflexes, de la vision, de l'équilibre, du jugement. Alcoolisme chronique : lésions des nerfs : fourmillements, crampes, douleurs, paralysie (polynévrite). Lésions possibles des centres nerveux, confusion mentale, diminution de la mémoire, somnolence, torpeur. Psychisme altéré : troubles du caractère, irritabilité, susceptibilité, humeur sombre, affaiblissement de la volonté et du contrôle de soi, insouciance, mensonges, vantardise, hypocrisie, insomnies, état dépressif avec complexe d'infériorité, cause de suicide, baisse des facultés intellectuelles et des capacités d'attention, parfois délires chroniques ou phénomènes de démence, conduisant à l'hospitalisation psychiatrique.
Effets psychophysiologiques selon le taux d'alcoolémie (en g/l de sang) :
De 0,1 à 0,3 : zone de tolérance physiologique. Aucun trouble n'est constaté.
De 0,3 à 0,5 : aucun signe clinique apparent mais les gestes commencent à être perturbés. Parfois la fusion optique des images est troublée et la sensibilité de la vision diminue. Estimation des distances et vitesses faussée.
De 0,5 à 0,8 : troubles commençant à apparaître. Temps de réaction allongés. Réactions motrices troublées. Euphorie.
De 0,8 à 1,5 : réflexes de plus en plus troublés. Ivresse légère. Baisse de la vigilance. Conduite dangereuse.
De 1,5 à 3 : allure titubante. Diplopie (fait de voir double).
De 3 à 5 : ivresse nette. Conduite impossible.
Au-delà de 5 : coma pouvant entraîner la mort. L'accroissement du risque d'être impliqué dans un accident de la circulation étant fonction du taux d'alcoolémie, tous les conducteurs devraient s'abstenir de prendre une boisson alcoolique à jeun et plus d'un demi de bière ou d'un quart de vin au repas.